Neuf symphonies, neuf chefs-d’œuvre et bien plus encore… Comment, en 2020, un accordéoniste peut-il rendre hommage à l’œuvre considérable laissée par Beethoven ? C’est la question que je me suis immédiatement posée lorsque René Martin, directeur de la Folle Journée de Nantes, m’a demandé de penser un programme à l’occasion du 250e anniversaire de ce compositeur de légende.
Neuf, car c’est bien d’avenir et de nouveauté, au-delà de l’hommage, qu’il s’agit… Après plusieurs semaines d’intense réflexion, il m’est en effet apparu un leitmotiv évident pour ce projet : évoquer un génie de la création musicale par de nouvelles créations.
Neuf compositions d’aujourd’hui, signées de neuf merveilleux compositeurs venus d’esthétiques très diverses, ayant accepté de relever ce défi et d’écrire, chacun, une pièce inspirée d’un élément caractéristique de l’œuvre de Beethoven. Travailler à leurs côtés pour construire ce projet un peu fou était un bonheur immense, jouer à présent leur musique l’est tout autant. Merci du fond du cœur à Domi, Corentin, Cyrille, Fabien, Jean-François, Patrice, Stéphane, Thibault et Thomas d’avoir fait preuve de tant d’engagement, d’inventivité, de talent.
Neuf comme cet instrument, l’accordéon, encore bien jeune dans l’univers classique, entouré par les magnifiques cordes de mes amis le Quatuor Hermès et Édouard Macarez : un sextuor pour page blanche à chaque composition, un sextuor comme vecteur de communication entre la musique d’hier et celle d’aujourd’hui.
Neuf lettres, BEETHOVEN, ACCORDÉON, toujours neuf lettres mais deux univers jusque là si distants… Un projet pour neuf lettres, pour neuf créations, pour que le neuf inonde finalement cette fin d’année 2020, si particulière, et l’avenir de mon instrument que j’aime tant, l’accordéon !