Au sortir de la guerre de trente ans, la volonté de la cour impériale de Vienne de s’affirmer par la musique a permis l’émergence d’une génération extraordinairement douée de musiciens s’exprimant avec virtuosité, humour et profondeur. Schmelzer, Kerll et Biber en sont les fleurons. Pour les festivités du Carnaval, où la musique occupe une place de choix, ils nous régalent d’œuvres truculentes qui imitent les sons de la nature et du quotidien. Et afin de répondre au goût de l’empereur Leopold I, qui apprécie une musique contrapuntique de style imitatif, ils composent ces sonates qui ont le pouvoir d’élever l’âme et l’esprit.