Sans doute est-il urgent de revenir à l’essentiel, de refaire le chemin des canyons aux étoiles, de célébrer « les beautés de la terre (ses rochers, ses chants d’oiseaux), les beautés du ciel matériel, les beautés du ciel spirituel » comme le note Messiaen en exergue à sa partition. Selon Jean-François Heisser, «il y a dans cette œuvre une grandeur qui efface les interrogations sur le compositeur, quelque chose dans la musique nous dépasse et saisit le public instantanément ». On ne peut nier à cette œuvre ce « trop grand pour moi » dont Deleuze a parlé. C’est pourquoi il faut l’entendre, c’est pourquoi il fallait ce nouvel enregistrement.