Anastasia Kobekina suggère l’histoire du violoncelle par des ellipses, des sauts dans le temps entre des pièces du XVIle siècle parmi les toutes premières écrites pour cet instrument seul (Boccherini, Fesch, Galliard), et d’autres de notre époque (Thierry Escaich, Jules Matton) qui puisent leurs procédés d’écriture et leurs palettes sonores dans le répertoire ancien. Qu’il s’agisse de nostalgie, parfois ironique, d’hommages ou de transmission, intellectuelle et artistique entre compositeurs. les pièces pour violoncelle ne naissent jamais ex nihilo. En revenant aux sources de l’époque baroque, les compositeurs écrivent le présent et le futur du violoncelle. Anastasia Kobekina brouille les frontières en façonnant d’indicibles ponts entre leurs écritures si variées.