Sous de lourds cieux viennois ou dans les cabarets enfumés de Berlin, en farfouillant « l’âme des égoûts » dans la Seine ou l’âme amoureuse chez Louise Labé, ces trois compositeurs, Berg, Ullmann et Weill, « cherchent partout l’oubli », poursuivant chacun l’espéré Youkali en une époque sombre qui ressemble tant à la nôtre.

Voilà à quel feu se réchauffe la soprano Margaux Poguet : un fagot de Lieder tiré du meilleur bois postromantique, frotté à l’étincelle de l’expressionnisme brut et du réalisme sulfureux.